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  • 1947, Dargaud, avec 11 lithographies de Jean Blanchot
  • 1963 et 1967, Maubert & Cie, 240p.

La réédition de 1967 précise que l’ouvrage est dédié «À la mémoire de Henri Vergnolle, qui aima ces pages».

Le François Villon de Georges Las Vergnas, grand amateur de poésie si l’on en croit ses Fleurs d’Orties, est autant évoqué à travers ses vers qu’à travers l’Histoire. Pour bien apprécier l’œuvre, il faudra supporter quelques effets de style:

Au bout de quelques instants, ce fut un immense concert de tous les chiens, chiennes et chenets, dogues, bouledogues, lévriers et levrettes, épagneuls, danois, carlins, briquets, braques, barbets, barbons et griffons. Les voix basses et profondes des chiens-loups et des molosses, des chiens de garde et des chiens clabauds, roulaient comme des vagues hargneuses portant à leur cime, comme une aigrette d’écume rageuse, les petits cris stridents des caniches, le grincement coquet des canichettes, les pizzicati naïfs des canichets. Et c’était les éternuements gavroches des chiens saute-ruisseaux et lève-cuisse dont les cuivres rouillés se mariaient aux crécelles des chiens-chiens de ruelle et de leur manchon, de lit et de table, alors que les mâtins de cour sonnaient de leur trompette, à laquelle se mêlait le lourd tambour des bâtards et des corniauds. (Maubert, 1967, p80)

…parfois «rabelaisien»:

Il enviait ces ecclésiastiques lippus, ventrus et joufflus; ces ventricoles adipeux, ces riches panses, ces croquelardons de haut lard, ces fripes-sauces et écumeurs de pots. Ils s’emplissaient aux gargotailles du matin comme aux crevailles du soir. Et pionçaient lourdement des repaissailles du soir aux morfiailles du matin. (Maubert, 1967, p48)

…et deviner les expressions en latin si on ne le sait pas.

Certains passages font également penser au récit Les Copains (1913) de Jules Romains (1885-1972) pour les ambiances de beuverie et l’esprit de canular.

Pages consacrées à François Villon. Poète et Clerc Tonsuré